04 / 01 / 2001

Sawadhit Pii May ! (comme on dit chez nous)

Nous revoilà ! De retour des parcs nationaux, vivants, fourbus, et courbatus mais contents...

On nous avait pourtant prévenu que les treks en Thaïlande étaient sauvages et froids mais là tout de même on a eu notre dose.

Difficile d'apprécier à sa juste valeur tout ce qui nous est arrivé, on va tenter un classement par rubriques :

Températures :

Coups de soleil la journée et grosses vagues de froid durant la nuit ont été notre lot quotidien pendant cette semaine. Un écart de presque 25° ça calme (surtout sous la tente). Le meilleur moment pour dormir correctement se situant entre le lever du soleil et l'heure du petit déjeuner (7h00 / 8h30).

Promenades :

70km en une semaine, ça paraît pas énorme, mais là encore ça dépend des conditions. Aller voir le coucher du soleil à l'autre bout d'un plateau, c'est beau, c'est sympa, mais ça impose de rentrer la nuit. 9 kilomètres dans le sable, des racines vicieuses nous tendant des pièges, l'interdiction de prendre le raccourci par la foret à cause des mauvais esprits (dixit les gardes forestiers), et tout cela avec pour seule source de lumière : un demi croissant de lune.

Pour monter camper en haut de ce plateau : encore 9 kilomètres. Petite balade de santé ? Eh bien non : mauvaise nouvelle : plus de 1000 mètres de dénivelé sur les 5,5 premiers kilomètres.

Ablutions : (Ma rubrique favorite).

Le trek c'est bien connu soulève beaucoup de poussière et facilite la transpiration sous le soleil de 30°. Heureusement chez les thaïs tout est prévu 100 douches sont disponibles sur un terrain de camping large comme 10 terrains de Football (ça c'est c'est compter les 200 bungalows qui en + ne disposent pas de douche privative ni collective). L'avantage c'est que les gens ne font pas tous du camping en même temps, mais là pour le jour de l'an, pas de chance, on était plus de 10000 ! Résultat un Tchernobyl hygiénique et une queue continue de 14h à 3h du mat !!!! L'intérieur des douches : Imaginez-vous dans une cabine en taule ondulée de 1m² avec un chiotte turc sans chasse d'eau, un baril d'eau douteuse et une demi bouteille en plastique en guise de pommeau de douche et pas la moindre étagère ou clou pour accrocher quoique ce soit... Et bien c'est aussi oublier la noirceur de l'eau (qui vient de l'étang d'à côté), sa froideur et son débit (surtout à 22h), l'absence d'éclairage, la faune microbienne, et l'évacuation sur un sol bétonné... Le clou reste quand même les odeurs et les sangsues à éviter...

ND Chez les filles, même conditions, mais allez savoir pourquoi, c'était bien plus propre que chez les mecs. Peut-être qu'elles, elles savent qu'on a toujours besoin d'y retourner plus tard....

Au top 10 des plus mauvaises expériences de ma vie, la douche thaïe figure en très bonne position...

L'ambiance :

Le répertoire des chanteurs Thaïlandais du moment n'a plus de secret pour nous... Jusqu'à 2h du matin nous aurons résisté à allez boire le coup avec ses mélomanes (ou plutôt braillards) en herbe et les engueuler pour pouvoir dormir quelques heures... Il faut dire que 3 "farangs" au milieu de 10000 thaïs, on a la curieuse sensation de se sentir un peu perdu et eux ont tout de suite très envie de nouer des liens... Résultat : "Smoke on the Water" jusqu'au bout de la nuit avec eux autour des feux de camps !

De + en raison de notre physique on est devenu de véritables stars. Je ne compte plus le nombre de fois où l'on s'est fait prendre en photos avec des thaïs. (Entre Zidane & Lara Croft, d'après les thaïs je vous laisse apprécier la valeur de notre couple infernal...)

Les bus :

Bangkok - Parcs Nationaux : 450 kms et évidemment 10h de trajet... Pourtant on ne peut pas dire que ce soit de la faute du chauffeur. A fond sur l'accélérateur avec un bus bourré à craquer de personnes et d'effets personnels (dont un scooter, un vrai). Vous allez me dire le scooter on aurait pu le mettre dans la soute ? Mais non pour la simple et bonne raison qu'en + des bagages on y retrouve le chauffeur de secours en chair et en os en train de dormir... On vous passe les bagagistes qui s'amusent à monter sur le toit du bus alors que celui-ci roule à près de 90km/h, les rabatteurs de clients, vendeurs de poulpes ambulants, le fait que l'on soit quatre sur deux sièges et autres autochtones en tout genres...

Il n'empêche qu'au bout du compte on est bien content d'avoir pu échapper pour qq jours à la pollution et au trafic. Pas de grande fête du réveillon mais par contre plein les yeux et les poumons et ça on le conseille à tous ceux qui viendront nous voir (s'ils ont un duvet chaud et un bonnet de laine).

A bientôt pour les photos... Rassurez-vous on n'en a pas fait beaucoup, la rando ça épuise...

R. & L.