ASIE
THAÏLANDE
Lundi 24 février 2003
(BILAN DU MONDE)

Stimulation
Chef de l'Etat : Bhumibol Adulyadej
Premier ministre : Thaksin Shinawatra
Capitale : Bangkok
Superficie : 513 000
Population : 61,2 millions
Monnaie : baht (0,02264 euros)

 

La croissance s'est consolidée en Thaïlande, avec un taux de 4 % à 4,5 % en 2002 contre 1,8 % l'année précédente. Les ventes de véhicules ont augmenté de 50 % et même le secteur de l'immobilier – qui s'était effondré lors de la crise de 1997-1998 – a donné des signes de reprise. La consommation interne a été encouragée par une série d'initiatives, y compris des facilités offertes pour l'achat à crédit. La confiance s'est renforcée pendant le premier semestre de 2002, ce qui était l'objectif des réformes du milliardaire des télécommunications, Thaksin Shinawatra, qui a remporté haut la main les élections de janvier 2001.

Mais cette politique de stimulation de la demande a un prix. Un moratoire partiel de la dette des agriculteurs et une aide aux 77 000 villages du royaume ont contribué à creuser le déficit budgétaire, qui a été de 3,8 % en 2002. La surcapacité de production et le montant important des créances douteuses découragent les crédits bancaires et les investissements des entreprises. Le gouvernement a repris à son compte la moitié des mauvais crédits des banques et sociétés financières.

La Thaïlande aurait besoin d'une relance des exportations et des investissements étrangers pour relayer une consommation interne qui donnait, fin 2002, des signes de stagnation. Mais le contexte international n'y est guère favorable. Les demandes du Japon et des Etats-Unis sont atones et la concurrence des produits chinois, sur ces marchés traditionnels de la Thaïlande, est sérieuse. En revanche, les investissements étrangers ont augmenté de 79 % pendant les huit premiers mois de 2002.

J.-C. P.

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