Parler, lire et écrire en thaïlandais

 

Si vous espériez une méthode en 10 leçons, c'est raté.

D'abord, nous-même ne pouvons que baragouiner lamentablement quelques mots, que nous ne savons ni lire, ni écrire.

Il faut dire que la langue est très difficile. 

A l'oral d'abord, chaque syllabe peut être prononcées sur 5 tons différents (pour l'oreille d'un thaï en tout cas.) Évidement, une syllabe prononcée sur un mauvais ton veut dire autre chose. De plus, chacune de ces syllabes peut être prononcée avec une voyelle courte ou longue, ainsi qu'avec un h aspiré ou sans. Ainsi, par exemple, en fonction des ces légères variantes, le mot "kao" peut vouloir dire : 

et bien d'autres choses encore. Si l'on considère que c'est aussi le cas pour tous les autres mots d'une phrase, on raconte vite des trucs incompréhensibles et hallucinants sans même s'en rendre compte. Comme les thaïlandais sont polis, ils vous répondront invariablement oui pour ne pas vous vexer, ce qui ne facilite pas la compréhension mutuelle.

 

L'écrit, maintenant. Il est pénible d'être illettré, ce qui est notre cas ici. On essaie donc d'apprendre au moins à lire. Ce n'est vraiment pas évident. L'alphabet ici a la sale idée de compter 44 consonnes et une vingtaine de voyelles. Évidement, il ne suffit pas d'apprendre le son de chacune de ces lettres pour savoir lire : ça serait trop simple. En fonction de leur sonorité finale, les syllabes sont en effet partagées en 2 catégories : les vivantes et les mortes. Les consonnes sont elles aussi classées en trois classes : les hautes, les moyennes et les basses (ce qui n'a d'ailleurs rien avoir avec la place à laquelle on les écrit sur la ligne.) En croisant ces différentes catégories, on arrive à un petit tableau qui va nous donner le ton de la syllabe en question. Jusque là, c'est d'une simplicité enfantine. Mais voilà que ça se complique. En effet, certaines consonnes muettes viennent se rajouter devant d'autres juste pour changer le ton, ainsi que 4 accents différents qui ne donnent pas non plus le même ton en fonction de la classe de la consonne initiale. Des voyelles, par contre, sont supprimées et il faut les retrouver : c'est simple, elles dépendent de celle de la syllabe suivante.

 

Si vous renoncez maintenant à apprendre, vous êtes un être sensé.

Si vous voulez toujours apprendre le thaïlandais, allons-y !

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